Critique express : Culs. Seins. Salopes. Nichons. Voilà le résumé de ce film, et j’en rajoute. A éviter bien sur !
Ouiiiii. Je l’ai fait. De mon propre gré, avec ma propre force, avec mes propres jambes, je suis allé voir DOA (qui se prononce d’ailleurs déauha, j’étais mort de rire, ça me fait penser à un parfum). Coup de stress. Quelqu’un va me voir, me reconnaitre ! Non ! Je vais être à jamais discrédité ! Je me rue vers les bornes automatiques, hop tac tac mon billet est près, 4 à 4 je monte les escaliers, un coup d’oeil furtif aux alentours, et je me jette dans la salle de cinéma. Ouf !
Un petit coup d’oeil à la salle, remplie de kékés : parfait ! C’est justement le type de public, genre gros con niais, qu’il me faut pour apprécier le film à sa juste valeur. Mon voisin bave déjà d’excitation sur sa banquette. Bref, le film commence. Dès les premières images, saturées à mort, et les premiers dialogues, je sais que le film ne me décevra pas. Première réplique :
« Princesse Kasumi, votre frère est mort. »
« Avez-vous vu son cadavre ? »
« Non. »
« Alors il n’est pas mort. »
Oh putain ! Comment tu l’as mouché ! Trop forte kasumi. Autre détail intéressant révélé par les toutes premières secondes du film : le doublage sera à chier. Passons au recrutement des salopes pour le tournoi de DOA. Kasumi (qui est habillée de lourdes étoffes en synthétique) s’échappe de son château en défiant les lois de la physique et surtout en cachant habilement sous ses habits un mini deltaplane (mais, pourquoi étais-je le seul à rire à ce moment ?). Alors qu’elle plane dans les airs, un shuriken, surgit de nulle part, « fwhouwhouwhouwhouwhou« , lui arrive dans les mains. Probablement que les organisateurs avaient affrétés une flotte complète d’avions qui tournaient autour avec des shurikens au cas où. Mais passons je suis mauvaise langue.
Deuxième recrutement : Une grosse salope (c’est l’héroïne numéro deux) dans sa chambre d’hôtel arrive à échapper à la police grâce un bien ingénieux stratagème : pendant que son soutien gorge et un pistolet font l’aller retour vers le plafond (à la même vitesse, hein), soit pendant environ 2 secondes, elle mets KO deux mecs, va pisser, se faire une bière et j’en passe. J’en rajoute peut être un peu, mais là encore, je ne comprends toujours pas pourquoi l’assistance se muait en « hooo » et pas en « hahaha ». Alors qu’elle fonce à environ 150km/h dans la ville, un « shuriken magique » la rattrape et l’invite.
Troisième recrutement : Une grosse salope (c’est l’héroïne numéro trois) se fait dorer au soleil. Arrivent des méchants pas bien malins (et très moches) de s’en prendre à l’héroïne (on nous le fait bien comprendre). Ils s’en iront bien dépités. Un shuriken magique surgit de l’eau et l’invite.
S’ensuit un comique passage de présentation des autres concurrents, puis d’un autre comique passage où les filles, pas super super douées avec leur parachutes, sont obligées de s’entraider pour grimper à un bâtiment sans escalier (qui pullulent de nos jours, scandale). Elles deviennent alors les plus grandes amies du monde, et sont très complices. C’est normal, leur QI de 0.2 vient d’entrer en résonance.
Le méchant fait alors son apparition. Facile de le repérer, c’est le seul personnage du film qui n’est pas jeune et beau. On devine tout de suite qu’il a un vilain plan machiavélique lorsqu’il injecte des nano-robots aux concurrents (la technologie c’est mal).
Je n’épiloguerais pas sur les combats, tous plus ridicules les uns que les autres. Ca bastonne comme une merde, le coup favori étant le coup de pied éviter puis re coup de pied en contre attaque etc… Jamais, mais jamais il n’y aura une goutte de sang. Non, pas de sang. A peine de la sueur de temps en temps, mais très peu.
Pause Beach Volley. La caméra en profite pour descendre de 40 bons centimètres, elle ne les regagnera jamais.
Arrive la fin, grandiose. On découvre que le méchant est un méchant, et qu’il a un plan vilain : utiliser les nano robots pour enregistrer les techniques de combats, puis les revendre à des puissances étrangères ! Trop vilain le monsieur, punissons le par la mort ! Mais non je rigole, il est encore plus méchant que ça. Il a tué le père de l’héroïne numéro 4 (quelle grosse salope celle là) parce qu’il s’opposait au projet. Il a tué quelqu’un, donc on le tue. C’est facile la justice dans DOA. Parce que de toute façon, à part le méchant, c’est tous rien que des gentils qui se battent pour l’amour du combat.
Voilà, le méchant disparait dans les flammes et on a bien rit (enfin moi surtout, les autres hurlaient plus comme une meute de singes à la moindre apparition de fesse, autant dire que c’était courant). Un mot des effets spéciaux : avec Windows Movie Maker, toi aussi fait des films ! C’était à peu près le niveau. Mention spéciale pour l’explosion de la fin, ridicule au point de se demander si cela n’a pas été fait par un stagiaire sous payé.
Autre détail amusant (ce film en regorge) : tout les héros, mais tous, se maquent pendant le film. On ressort avec une belle flopée de couples fraichement formés. Bien entendu, personne n’est amoureux de la (ou du) même, c’est bien fait. Heureusement qu’ils étaient en nombre pair sur l’ile. Mention spéciale pour le couple le plus improbable de l’année, l’informaticien tout nul tout moche se retrouve à tringler la grosse bonasse héritière parce qu’en fait il en était amoureux depuis très longtemps et ça, respect, se branler pendant 5 ans sur un écran pour se taper la vraie ensuite, c’est pas donné à tout le monde.
Pour finir le descriptif de cette sous merde que l’on ose appeler un film, l’humour est omniprésent. Exemple : « Dis kasumi, hier avec hirohito c’était trop chaud… » (visage de kasumi qui réalise un simulacre de ‘je suis pas contente’) « Maiiiss nooon euuuh, je rigole, en fait t’es amouuuureeeeuse, kasumi elle est amouuureeeuuseeuh ». Ouah. Humour niveau CE2, pas mal. Donc il y en plein, mais que du CE2. C’est un peu triste parce que j’aurais aimé plus de variations, avec du CP, de la sixième etc…
Bref, ce film gros caca a répondu à toutes mes attentes et démontre brillamment l’ensemble des choses qu’il ne faut pas faire. J’ai tenté de faire de mon mieux afin de décrire l’indescriptible, mais c’est difficile, tant tous les détails nous rappellent que c’est une sous production à destination des gens qui font glouglou dans leur tête. En guise de final, je vous propose de réinterpréter, après visionnage du film, quelques citations des actrices prises sur le site officiel (qui est à mourir de rire):
- Helena: « Ce film est un vrai plaisir pour les yeux ». Mais je veux bien te croire, je veux bien te croire ! D’ailleurs que serait-il d’autre ?
- Christie: « J’ai du me couper les cheveux et me teindre en blond, et c’est vraiment comme un conte de fée ». Évidemment ! Tu avais déjà le QI, manquait plus que la couleur…(attention ceci est une blague raciste et sexiste. En fait les blondes elle ont un gros QI.)
- Tina: « Je crois qu’à notre époque c’est cela qui définit les femmes. Elles sont à la fois sexy et indépendantes ». Tout à fait l’image de la femme objet que cherche à faire passer le réalisateur.
- Kasumi (la femme limande): « Les personnages sont vraiment fascinants. Nous avons tous des couleurs de cheveux différentes ». Ouah putain ! Clair que c’est fascinant ! Eh ! Regarde ! Moi j’ai des lacets et toi des scratchs ! Faisons un film !
Bon, bah ça c’est fait. Reste plus qu’à vous dire au revoir les petits loups ! Heureusement que x2b4 est là pour rétablir l’équilibre face à des blogs corrompus, qui, je cite, trouvent, « ce film Dead or Alive pas si raté que ça ». Pas si raté ? On a pas du voir la même chose… A noter que ce vil blog utilise une police microscopique pour distiller son message de la manière la plus insidieuse qui soit.
Et dire qu’il y en a qui se plaignent du niveau de la production cinématographique, ou de la tendance de l’auteur de ce weblog à détester tout ce qu’il regarde…
Et pourtant, regardez ses billets quand il a aimé un film : « C’était bien, même que les acteurs ils jouent bien, et que le scénar était bien ». On se fait chier. Alors que lorsqu’on lui donne un chef d’oeuvre comme l’est apparement déauha, on sent l’effort qu’il met à aller chercher tout, absolument tout ce qui peut enfoncer le film, puis en garder la substantifique moelle, rafiner son texte, le polir, le travailler. On sent son plaisir sadique dans ses tournures de phrases. Et on savoure le produit fini, en se disant que déauha n’était pas si mal, puisqu’il nous a permi de lire cette critique.
Un seul mot à dire : Continuez !
Continuez, messieurs les producteurs, réalisateurs, acteurs, à pondre ces hauts lieux de la culture !
Continue, toi, à aller voir ces films, tous, jusqu’au plus abject !
Et je n’en serai que plus heureux, partageant mon temps entre les rares bons films et tes savoureuses critiques…
Moi, je veux acheter le DVD pour avoir le making-of et les interviews des actrices.