La population de cons, que l’on croyait en forte croissance, serait en fait à peu près stable, d’après les dernières recherches d’un vélociste. Le professeur Showkrout s’en explique dans cette interview exclusive.
Vous dites que la population de cons est stable, mais tout de même, n’est-ce pas contraire à l’évidence?
Prof. Showkrout : Je sais, il y a des cons partout, c’est très pénible. Mais la pénibilité même renforce le sentiment qu’il y en a de plus en plus. Or, si vous regardez bien, dire qu’il y a des cons partout, c’est sous-entendre qu’il ne peut plus y en avoir plus. Nous avons déjà saturé le système. En réalité, avec les beaux jours qui reviennent, les cons sont de sortie, donc on les voit donc plus. Mais ils ont toujours été là, simplement, cachés dans leurs gourbis minables, à regarder Plus belle la vie.
Cependant, pas plus tard que tout à l’heure, on m’a répété que j’allais bien finir par faire des enfants. Les cons ne seraient-ils tout de même pas un peu plus cons?
Prof. Showkrout : Vous avez raison. Avec le printemps, les phéromones viviparantes reprennent le dessus et les structures mentales qui, d’ordinaire, servent à faire illusion, sont KO. Ca se voit avec les femmes qui sont enceintes, les vieilles qui sourient sur le passage des enfants ou les hommes qui baiseraient tout ce qui bouge. Mais ce n’est qu’un phénomène très passager. A part au printemps, en été et en automne (et aussi en hiver), les cons sont très praticables.
Quels seraient vos conseils pour mieux vivre avec les cons?
Prof. Showkrout : Être con soi-même. C’est la meilleure garantie pour vivre heureux avec les cons. On peut devenir con via des thérapies chimiques comme la cigarette ou encore en oblitérant les structures de la conscience. Cependant, cela n’est pas entièrement satisfaisant, car à part au printemps, les cons sont agressifs entre eux la plupart du temps.
Vous avez écrit que la surconpulation n’était pas une fatalité.
Prof. Showkrout : En effet. J’ai découvert à travers mes recherches, que les cons sont très sensibles à certains stimuli, e.g. le bazooka ou le crache-flamme. Se promener avec sa bombonne de gaz (blindée pour évider les actes de vandalisme) permettra de jouer à la fois sur la population absolue de cons (en augmentant leur mortalité) et la population perçue (en diminuant leur visibilité), car le con se terre facilement. Une autre solution serait d’injecter un libidosuppresseur dans les programmes de Plus belle la vie. Enfin, la pose récente de pièges à loup dans les jardins d’enfants et autre dispositifs d’élimination Darwiniens pourraient proposer une avancée dans le domaine.