Critique express : Les gens sont fous. 4 étoiles. Le plus grand succès en Asie. Pour cette bouse ? Ce sous-film de guerre réalisé avec les pieds ? A éviter.
On le sait, on le redit, la philosophie asiatique diffère quelque peu de l’européenne. Mais cela n’excuse pas tout. En tout cas, pas ce film. D’abord, observons les aspects positifs de ce (trop)long métrage. Il arrive à réunir la même affiche des stars Chinoise, HonkKongaise et Japonaise. Bravo. Bon c’était le point positif du film. Parce que les points négatifs, il y en a à la pelle. Un mot résume bien la projection : indigeste. C’est lourd au possible. Déjà c’est lourd à l’image. C’est vraiment épais, sombre, glauque, gris, bref, c’est illisible. La caméra n’arrête pas d’alterner entre les plans lointains et les portraits, ça lasse assez rapidement l’œil. D’ailleurs la musique est bien là pour nous rappeler que l’on est pas là pour rigoler. Non, c’est poignant, c’est profond, c’est… chiant, voilà. Chiant. Les violons ou les tambours, ni l’un, ni l’autre, s’il vous plait. Bref passons. L’intrigue est des plus étranges. En fait, on ne comprend rien. Même rétrospectivement, même en redisséquant chaque plan, on a vraiment du mal à comprendre les motivations des protagonistes. Entre les mecs qui renient tout en ce quoi il croient toutes les dix minutes et les suiveurs bouchers, on a l’impression d’assister à guignol. Sauf que chaque décision précipite des bons milliers de personnes dans la mort (c’est le point fort des films chinois, c’est le nombre de figurants). En parlant de milliers, c’est très étrange. Des fois ils sont 100 à la caméra, des fois 10000, ça varie. C’est comme ça il ne faut pas chercher. De toute façon ils vont tous mourir, c’est un film asiatique. Et hop un beau sacrifice inutile, ohla encore un autre, tiens un mec se fait avoir à cause de son honneur, c’est génial. Je tiens à décerner, au milieu de tout ce brouhaha scénarisitique, la palme d’or du meilleur rôle secondaire de faire valoir au général Ho, qu’on voit beaucoup mais qui ne sert vraiment à rien. Mais à rien du tout de que dalle. Le film pourrait être sauvé par le jeu des acteurs, les décors, les costumes. Il n’en est rien. Jet Li est aussi expressif qu’un sushi passé au micro onde, Andy Lau beugle, Takeshi fait son beau gosse (d’ailleurs lui aussi il ne sert un peu à rien, c’est pas pour rien qu’il est en retrait sur l’affiche). Les costumes, quand ils ne sont pas fait en crotte de yak séchée, sont assez comiques. Vous vous souvenez la pub avec les mecs déguisés en spermatozoïdes géants qui se font coincés par un préservatif ? Eh bah c’est pareil sans le préservatif. Surtout les costumes de Jet Li. On passera sur le fait que Takeshi est fringué comme à notre époque. Pour résumer, rien, mais vraiment rien ne vient sauver ce film de la catastrophe. Du coup, je suis vraiment inquiet sur le reste de la population qui l’a encensé…