Critique express : Trop long, trop psychologique, on finit par s’ennuyer tant le film se perd dans les méandres de sa propre recherche. A éviter.
Tant David Fincher nous a produit des bons fims (Seven, The Game pour mes favoris), tant Zodiac ne restera pas dans les mémoires. Se voulant être avant tout un thriller, le film se révèle plutôt un documentaire sur l’affaire du Zodiac. Certes, le travail de recherche et de documentation est très bien fait, mais est-il vraiment nécessaire de le faire autant ressentir au spectateur ? Doit-on à tout prix consacrer la majorité du film à la déchéance des protagonistes qui enquêtent sur cette affaire ? Parce que finalement des moments qui font « peur » et où il y a un tant soit peu de suspens, il n’y en a pas tant que ça. Du coup, quand ça arrive, c’est vraiment saisissant (je parle notamment du passage chez le cinéaste, vraiment réussi pour le coup). Mais ces petits moments sont dilués dans une mélasse sans nom avec des minutes et des minutes de films consacrés à la compulsion d’archives, aux interviews et re-interviews multiples. On en arrive à se demander quand est-ce que cela va se terminer. En fait, cela ne se termine pas vraiment, on nous « désigne » un coupable parce que ça fait bien, mais le film s’arrête plus ou moins dans une lente agonie avec les années qui s’égrènent à l’écran (on va jusqu’en 1991, quand on commence, en 1968, ça en fait des années). Bref, trop long, trop mou, David Fincher devra revoir sa copie pour le prochain film du genre. Plus de tension, que diable !