ZodiacCritique express : Trop long, trop psychologique, on finit par s’ennuyer tant le film se perd dans les méandres de sa propre recherche. A éviter.

Tant David Fincher nous a produit des bons fims (Seven, The Game pour mes favoris), tant Zodiac ne restera pas dans les mémoires. Se voulant être avant tout un thriller, le film se révèle plutôt un documentaire sur l’affaire du Zodiac. Certes, le travail de recherche et de documentation est très bien fait, mais est-il vraiment nécessaire de le faire autant ressentir au spectateur ? Doit-on à tout prix consacrer la majorité du film à la déchéance des protagonistes qui enquêtent sur cette affaire ? Parce que finalement des moments qui font « peur » et où il y a un tant soit peu de suspens, il n’y en a pas tant que ça. Du coup, quand ça arrive, c’est vraiment saisissant (je parle notamment du passage chez le cinéaste, vraiment réussi pour le coup). Mais ces petits moments sont dilués dans une mélasse sans nom avec des minutes et des minutes de films consacrés à la compulsion d’archives, aux interviews et re-interviews multiples. On en arrive à se demander quand est-ce que cela va se terminer. En fait, cela ne se termine pas vraiment, on nous « désigne » un coupable parce que ça fait bien, mais le film s’arrête plus ou moins dans une lente agonie avec les années qui s’égrènent à l’écran (on va jusqu’en 1991, quand on commence, en 1968, ça en fait des années). Bref, trop long, trop mou, David Fincher devra revoir sa copie pour le prochain film du genre. Plus de tension, que diable !

Pirates des Caraïbes, jusqu'au bout du mondeCritique express : Jouant de la surenchère à tous les niveaux, le film nous en met plein la vue, mais se perd un peu en chemin. A voir.

Véritable second volet de Pirates des Caraïbes, le secret du coffre maudit, ce film va chercher à faire plus que plus, à tous les niveaux. Au niveau des intrigues, qui deviennent vraiment nombreuses et entremêlées. Cela gâche un peu l’effet que l’on avait avec les deux premiers épisode, où il y avait plus un coté « aventure ». Au niveau des effets spéciaux, vraiment spectaculaires (je parle notamment du combat final), nombreux et très réussi. On sent vraiment un travail de fond sur l’image, il n’y a rien à reprocher. Au niveau des personnages, qui sont véritablement multipliés : entre les seigneurs corsaires, les morts qui reviennent à la vie et les déesses, ça devient un vrai foutoir. Le film n’en est pas moins réussi, et se plaise plaisamment regarder. Une chose est sûre, on ne s’ennuie par pendant les 2h50 de film. Mais était-ce bien nécessaire de faire aussi long et aussi lourd ? Un film plus léger, qui aurait développé plus certaines intrigues, aurait été beaucoup plus agréable au final. De plus, cela lui aurait donné plus de cohérence. Là, c’est vraiment patchwork avec un ensemble de petites scénettes juxtaposées. Quelques passages sont très drôles, notamment ceux où Jack Sparrow est ‘fou’ avec ses multiples moi. Autre bonne trouvaille, les bruitages de l’attraction de Pirates de Caraïbes à DisneyLand alors qu’ils tombent dans la chute d’eau. Donc c’est vraiment dommage qu’ils aient voulus trop en faire, d’autant qu’avec autant d’intrigues entremélées, cela part complètement en live au niveau de la crédibilité. Je détailles plus bas pour ceux qui n’ont pas peur ou qui ont déjà vu le film. Au final, on ne peut que recommander d’aller voir le film, mais avec un petit effort supplémentaire, on aurait eu quelque chose de très, très bonne facture…
[spoiler /Je suis un grand garçon avec du poil au menton, montre moi ce spoiler/ /Je suis un boulet, je voulais pas cliquer, vite caches moi ça!/]

Alors, voici quelques remarques en vrac sur le scénario:

  • A quoi sert le père de Jack ? A rien ? Alors pourquoi nous le montrer ? Même remarques avec les seigneurs pirates.
  • Le maître de Singapour est vraiment fantôche, n’est-il pas censé être « puissant » ?
  • Certains morts reviennent à la vie, d’autres non. Pourtant, ils sont morts dans des circonstances avoisinantes, pourquoi ne peut-on pas les refaire revenir à la vie (à part que ça nique le scénario) ? D’ailleurs on ne sait toujours pas les termes du « deal » de Barbossa.
  • Calypso est enfermée dans un corps d’humain, que se passe-t-il si l’on tue ce corps ? Soit Calypso meurt, et les seigneurs pirates l’auraient tuée depuis longtemps, soit elle est relâchée, et alors pas besoin de réunir les reliques. Soit elle est immortelle, mais elle n’en profite jamais ?
  • D’ailleurs en parlant de Calypso, pourquoi Davy Jones est-il amoureux d’elle ? Il est amoureux de quelle forme ? La mer ? Dans ce cas pourquoi l’emprisonner ? Une forme humaine, mais laquelle ? Etrange, Etrange…
  • Le coeur de Davy Jones est assez peu surveillé, c’est assez curieux qu’il ne s’en empare pas.
  • Quel est ce chant du début ? Pourquoi chantent-ils ? A part qu’ils sont dans la merde, je ne vois pas trop d’annonciateur.. D’ailleurs finalement le « grand » rassemblement vire à la bataille de poule.
  • Pourquoi Davy Jones tue-t-il William Turner ? Il assez peu à gagner de cet acte, et beaucoup à perdre (cf ce qui lui arrive).
  • Le père de William a beaucoup changé en quelques mois, il est maintenant intégré au bateau. Alors que son équivalent dans le 2, il lui avait fallu beaucoup plus de temps.
  • Pour finir : Davy Jones (et William à la fin) ne peuvent pas mettre « pied à terre ». Pourant Davy Jones utilise un baquet d’eau de mer pour arriver sur le banc de sable. Que se passe-t-il si il met le pied dehors ? Il meurt ? Mais alors personne ne reprend le Hollandais volant… Ou alors il ne peut pas, mais quelqu’un peut le renverser non ? Ou vider le baquet ? La malédiction est brisée alors ? Que d’interrogations…

Voilà, fin des remarques ! Si vous en avez d’autres, les commentaires sont là pour ça.

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ShinobiCritique express : Vu et revu, ce film n’innove que dans l’ordre du massacre et son manque de consistance. A éviter.

Shinobi aurait été le premier film du genre, cela serait passé. Oh, je n’aurais pas crié au miracle, mais je me serais laissé porter par les paysages et les quelques combats. Mais là, ça vire au gros n’importe quoi. Ce genre de film est tellement vu et revu qu’au bout de 5 minutes je connaissais déjà non seulement la fin, mais aussi tout le déroulement du film. Après on attend des combats spectaculaires avec des pouvoirs spéciaux hallucinants mais hélas, l’on reste sur sa faim. Les combats sont franchement falots, avec des morts risibles tellement elles sont ridicules. Un exemple : un gros shinobi de fou à le pouvoir de se téléporter, de prendre l’apparence de quelqu’un d’autre, etc… et il se fait troncher en deux secondes avec un pauvre coup de couteau. Lamentable. Les autres morts sont à l’avenant. Les protagonistes, même s’ils sont empreints de philosophie orientale (dans laquelle c’est trop fashion de crever pour que dalle), sont franchement très très cons. Bref, la fin arrive comme prévu et on pense déjà au prochain film, en espérant qu’il soit meilleur que celui-ci.

La failleCritique express: Un homme se croit plus intelligent que la justice, à raison d’ailleurs. Ou non. Psychologie et jeu d’acteurs. A voir.

Avec un scénario bien ficelé, ce film sait mettre la pression quand il faut où il faut. Hélas, cette pression est distillée sur une longueur extrême, ce qui fait que l’on risque de s’endormir à quelques passages. Le principe de la « faille » n’est en fait que prétexte à un duel psychologique entre les deux protagonistes. A cet égard, le jeu des acteurs est vraiment bon, on sent bien le duel au travers de leur expressions faciales. Anthony Hopkins en particulier, feint le candide à la perfection pour se transformer la seconde d’après en dangereux calculateur. La fin est à mon goût bien trop longue à arriver, avec une résolution lente et pénible… Il aurait été bien plus agréable de faire une résolution plus rapide avec un ou deux rebondissement supplémentaires. Le film n’en reste pas moins un bon policier qu’on peut aller voir sans crainte.

Clerks IICritique express : Comédie déjantée et décalée, à réserver à ceux qui ont l’esprit extrêmement ouvert. 70% de blagues sur le sexe. A voir.

N’ayant pas vu le premier Clerks du nom, je suis parti avec certain handicap avec ce film (mais ayant adoré Dogma, je me suis dit pourquoi pas). Cela n’a pas du tout freiné mon adoption quasi immédiate du film. Il faut dire que je suis particulièrement friand de cet humour (parfois gras et bien sexuel, mais pas trash) et que c’est des délires dans le genre non-stop. De discussions débiles entre Seigneur des Anneaux vs Stars Wars à des interrogations métaphysiques sur les trolls de la chatte et les trolls de la bouche, je me suis fendu la poire pendant toute la durée du film. Le jeu des acteurs est bon, très bon et sert très bien le film. Silent Bob et son acolyte sont toujours aussi marrants/attachants/décalés. Parfois le rythme baisse un peu (notamment pendant les discussions interminables évoquées plus haut), mais à mon sens cela n’est pas dérangeant. Le final avec l’âne est quand même bien dans le trip. Un bon film à voir, mais attention ! si vous n’êtes pas réceptif à ce genre d’humour, vous allez vous faire chier…

Spiderman 3Spiderman, c’est un peu le réconciliateur des adaptations de comics : ni franchement mauvais (Elektra, DareDevil et j’en passe tellement le nombre est grand) ni franchement bon (X-Men). Spiderman fait donc la constance avec les précédents épisodes. C’est d’ailleurs finalement le reproche principal que l’on peut faire à ce film, c’est la sensation de déjà vu. Les « méchants » (j’y reviens de suite) sont dans le même genre, l’intrigue amoureuse, n’évolue que très faiblement, Spiderman aussi etc… En fait on se demande si il n’y a pas une peur de la part du réalisateur de faire un faux pas. On sent la carte de la sécurité jouée à chaque instant. Par exemple, les « méchants », sont, encore une fois, de pauvres bougres qui n’avaient rien demandé à personnes et finissent par se retrouver du mauvais coté de la barrière. Ca devient franchement lassant comme genre de scénario. De plus, nous avons droit à une énième interprétation (oui à ce niveau cela s’appelle interprétation) de la mort de son oncle. Oui oui l’oncle, la sagesse, il meurt en début d’épisode, et non vous n’avez jamais vu cela ailleurs (même si c’est dans le 1). Les effets spéciaux sont bien intégrés dans le film, se révélant au final peu intrusifs. On ressort donc de Spiderman 3 avec exactement le même sentiment que pour le 1 et le 2 : pas mauvais, pas excellent, un bon film qui se laisse regarder. Attention tout de même aux fautes de répétition, sur le 4 plus que jamais cela ne passera plus.

Shooter tireur d'éliteAu départ, il y a cette ressemblance troublante avec la Mémoire dans la peau. Mais le film se détache rapidement de cette ressemblance pour imposer son propre rythmes et ses propres codes (notamment sur la connaissance des armes à feu). Le héros est aussi beaucoup plus crédible en tant qu’être humain. Il n’est pas là à guérir ses blessures en deux secondes et de faire comme de si rien n’était. Il en chie et on le sait. Autre bon point : la présence féminine obligatoire du film n’est ni intrusive, ni prétexe à une énième scène de sexe lamentable. Il est vrai que dans la vraie vie, les gens menacés de mort pensent en général à autre chose… Le scénario quand à lui est pas mauvais, sans atteindre des sommets il reste toutefois suffisamment crédible pour que cela soit souligné. La prestation de Mark Wahlberg est assez bonne pour le type de personnage campé. La « morale » de la fin (le crime ne paie pas – quelle surprise !) est sans doute trop appuyée, ce qui est dommage car le reste du film fait plutôt dans le mitigé et tombe assez peu dans la dichotomie. Bref, pour un film d’action, c’est pas mal réussi, et on sent un réel effort de la réalisation pour faire quelque chose qui tient la route. C’est sans doute le film d’action du moment que l’on peut aller voir sans trop de risque.

J'veux pas que tu t'en aillesReprenant un principe similaire à petites confidences à ma psy, ce film s’en sort bien mieux, en évitant de tomber dans la niaiserie à tout va. Le triangle amoureux est assez efficace, épaulé par un scénario et des personnages crédibles, sans aller dans la perfection. La plupart des scènes sont rigolotes, avec un humour caché dans les répliques des acteurs. En parlant de ceux-ci, si Richard Berry et Julien Boisselier ne jouent pas trop mal, Judith Godrèche reste à mon gout trop potiche pour faire véritable, même si son rôle demande certainement cela. Mais le seul vrai défaut du film vient de son rythme, beaucoup trop lent pour une comédie… Et, comme cela semble être la constante dans les films actuellement, les éléments secondaires sont encore complètement sous-exploités : un cabinet de psy, un restaurant, une salle de classe : cela s’exploite tout cela! Et là non, rien, pas de chassé croisé entre un patient qui serait le père d’un élève, un serveur qui va aussi voir le psy, non, ces éléments ne servent que les trois acteurs principaux (d’ailleurs on ne voit qu’eux). C’est bien dommage, cela aurait pu rajouter du peps à ce qui restera une petite comédie gentillette, mais sans plus.

Les vacances de Mister BeanJ’avais un gros à priori négatif sur ce film. Mais comme je suis ouvert d’esprit (oui, car on a beau me dire que je ne fais que critiquer, je donne quand même à chaque fois une nouvelle chance aux films même ceux qui semblent les plus pourris de la terre). Eh bien finalement, j’ai bien aimé, voire je ne me suis pas séparé de mon sourire de toute la séance. Alors c’est sur, cela ne vole pas très haut, c’est souvent primaire et prévisible… Néanmoins, une espèce d’alchimie se crée tout au long du film, et on laisse emporter par le personnage gaffeur mais attachant de Mr. Bean. Certains passages sont tout à fait mémorable, comme celui du vieux à mobylette qui fait une espèce d’hommage aux monty python. Bref, je me suis jamais ennuyé et on ressort frais et content du film. A voir !

Dangereuse séductionFilm bien ficelé, dangereuse séduction se rélève assez agréable à regarder, avec du suspens, du flirt, et des intrigues tordues. Globalement le film est assez bien ficelé, même quelques reproches ça et là peuvent être faits (notamment sur le désormais inévitable « boouh tout cela c’est la faute d’un vilain pédophile qui a fait des vilaines choses dans le passé »), et sur certains personnages un peu concons (mais bon, il y a en plein aussi dans la réalité des cons, c’est juste que j’arrive toujours pas à m’y faire). On voit arriver des bouts de la fin, mais pas la fin elle même. A voir donc, pour se détendre un moment.

Le prix à payerAlors, moi je dis comment et pourquoi ? Oui, crotte à la fin, c’est fou ça ! Faire une aussi bonne première moitié de film, pour ensuite le saccager de la manière la plus ignoble qui soit, moi j’appelle cela du sadisme. Rien de moins. Il faut dire que la chute est brutale d’autant que la douche est froide : la première demi-heure est un véritable joyau d’humour, de phrases légères et d’engueulades qui vont bien. Cela devient vite le gros bordel (d’ailleurs on se demande comment ils vont faire pour la seconde moitié, indice : ils n’y arrivent pas) avec des bons gros diners qui partent en live, avec un certain accent de vérité dans le n’importe quoi du moment que ça casse celui en face. Et puis arrive, la seconde moitié. Oui, la honnie, l’insipide, celle que l’on ne doit pas nommer. C’est bien simple, ils auraient mis le film en pause avec une image statique cela n’aurait pas changé grand-chose. D’un vide abyssal, on se retrouve avec des crampes d’estomac de tristesse tellement le début était bien. 10 minutes. On se demande, bon, ça repart là ? Eh non. Cela ne repart jamais, même pas un sursaut à la fin du film, qui d’ailleurs outre sa morale douteuse (indice : quand t’es riche, tu niques plein) fait dans la grosse queue de poisson. Bref, ce film est raté, sans doute à cause d’un changement de réalisateur à la moitié du film (je ne vois vraiment pas d’autre explication…). Pourtant, tellement de choses qui restent inexploitées… Le début, l’histoire de la CB volée… Flinguée en deux répliques… La femme de ménage étrangère, parfaite confidente… L’adolescente qui aurait pu ramener des filles à la maison par exemple… L’histoire de la prostituée, non rien n’est exploité à fond… Donc, en un mot comme en cents, aller voir la première moitié du film, puis cassez vous du cinéma.

Les contes de TerremerC’est un peu déçu que je ressort de ce film. Alors c’est sur, c’est joli, c’est bien dessiné, c’est bien dans la veine des films précédents (fable écologique et tout ce qui en découle), mais il manque un petit quelque chose qui ferait que l’on vibre devant le film. L’histoire est pourtant suffisament riche pour pouvoir se le permettre, mais il semble que tout doive rester superficiel sans trop approfondir les tenants et les aboutissants. Un des meilleurs exemple est le combat de dragons au début : on ne sait pas ce que cela change dans le reste de l’histoire. Pareil, le plan du diabolique sorcier, est-il en relation avec les évènements qui se passent sur Terremer ? Rien n’est moins sûr… Bref tout ces petits moins font que c’est un film, certes agréable à regarder, mais dévecant au regard des autres prestations que peut nous donner le studio Ghibli.

Hyper tensionPour une fois que la bande annonce d’un film ne ment pas. Film hyper actif et hyper violent, on en prend plein la tronche pendant 1h30 sans discontinuer. Le jeu des acteurs est moyen médiocre, le scénario inexistant, mais on n’est pas là pour ça. On est là pour voir un mec massacrer de ses petits poings rageurs (et de ses grosses armes aussi accsoirement) à tout va les petites bites qui lui ont injectés un poison qui va le tuer d’ici quelques heures. Le bougre se débrouille plutôt bien : que cela soit à la machette ou au flingue, ça gicle sévère. Bonus spécial pour ce film : on nous épargne la fin chiante à mourrir, happy end où rien ne se passe. Non, ici c’est sec et brutal, il claque et fin. Bon travail.

Le secret de terabithiaAttention ! La bande annonce de ce film est complètement mensongère (un peu comme pour Le Labyrinthe de Pan…) ! Si le film n’est pas du tout un film fantastique avec des créatures magiques, des pouvoirs, il n’en reste pas moins un assez bon film. En fait l’accent est vraiment mis sur le coté psychologique de la chose, et sur l’échappatoire dans l’imaginaire d’enfants rejetés et brimés dans le monde réel. Le propos n’est pas léger du tout, mais finalement, on se laisse convaincre par le scénario et la justesse des personnages. Bien entendu, on est loin, très loin, de la bande annonce. C’est ce qui est dommage d’ailleurs, le film en lui même n’étant pas mauvais, il est dommage d’en faire la promotion dans une direction totalement opposée à ce que propose le réalisateur.

Le come backMe laissant finalement convaincre par les trois étoiles de ce film ainsi que des bonnes critiques dans mon entourage, j’ai commis avec faiblesse l’acte, encore impensable il y a quelques jours, d’aller voir ce film. Alors, avant que l’on me dise « oui mais toi tu n’aimes rien comme films, d’ailleurs on se demande pourquoi tu vas encore au cinéma », je tiens à faire remarquer que j’ai un devoir d’information, oui madame, et grâce à mon sacrifice de nombreux innocents sont épargnés. Bref. N’épiloguons par sur ma vie dont tout le monde se fout même moi mais concentrons-nous sur le film. En résumé : un bon film ? Non. Un film moyen ? Certainement, et voici pourquoi. Le principe du film, un chanteur has-been qui fait son come back grâce à une parolière improvisée et inspirée, et assez bon. D’ailleurs, le début du film est assez entraînant, on s’amuse de voir l’artiste qui lutte pour recoller les morceaux de sa vie qui s’éparpillent au gré des parcs d’attractions qu’il anime. Contents, on s’installe confortablement dans le siège et on attend la suite. Hélas, vers le milieu du film, grosse douche froide : l’action n’avance plus, la grosse niaiserie finale s’installe en s’étalant sur de très très longues minutes. Pire, les gags sont téléguidés depuis les 10 dernières comédies romantiques, un manque d’originalité flagrant frappe ce pauvre film dans la partie finale. Alors certes, si vous êtes un gros niais (ou une grosse niaise, je ne suis pas sexiste) qui trouve que les couettes-couettes roses dans les cheveux, l’amour pur et partagé, les bisous chastes et tout c’est vraiment super, alors ce film est vraiment chouette (mais il y a exactement le même pour 2€ en DVD, juste avec des acteurs à peine différents). Mais si comme moi, vous attendez d’un film (qui critique quand même la soupe musicale qui nous est servi à tout bout de champ, un comble !) qu’il soit un tant soit peut original alors passez votre chemin. Ce que j’ai surtout du mal à saisir c’est le coté « marrant » d’un gag qu’on annonce 10 minutes à l’avance, genre « attention, je vais t’envoyer une tarte à la crème… » (gag déjà bien marrant à la base), « attention, j’y vais… » « plaf! une tarte à la crème ! ». Ouah ! La surprise ! Franchement faut qu’ils arrêtent ça… Enfin la critique ne vaut pas que pour ce film, mais c’était assez frappant quand même. A noter, il faut faire attention à la salle, par exemple moi j’avais un guignol qui s’amusait à taper dans ses mains avec la musique. Regard médusé de ma part, hélas le seul, les autres spectateurs ne possédant un taux de détachement proche de l’escargot avec sa coquille.

300 le filmFilm se voulant une peinture de l’héroïsme et de l’art de la guerre, 300 ne se résume finalement qu’à un enchaînement bourrin de scène de massacres. Tout d’abord, les grecs sont des fins stratèges, c’est bien connu, et donc ils emmènent habilement les perses dans un défilé. Ensuite, c’est très facile: tu pousses avec ton bouclier, tu embroches avec ta lance, et tu recommences. Les ennemis sont de plus en plus fort, ouhlala, mais en fait que dalle, les spartiates des des gros porcs qui te kickent du loup mutant à oualpé dans la neige alors des pauvres petits humains je te les conchie direct. D’ailleurs ils auraient gagnés si ils avaient pas été vilement trahis par un bossu difforme (oui, les grecs sont beaux, les méchants sont moches, rien que du classique) rejeté par Leonidas sous prétexte que son chocolat était pas bon. Tout déçu et bien vivant (car Léonidas, qui vient de traiter le mec qui a trouvé le secret passage dans la tagnemon de gros bouseux même pas utile, ne se dit pas une seconde qu’il pourrait le trahir, enfin, il se le dit, mais il pense que le tuer, ça serait vraiment pas sympa), le bossu va tout baver chez Xercès qui nous tire un gros vinaigre de perdre toutes ses batailles. Bref, les grecs sont tout sacrifiés et tout mais quand même bien courageux, et heureusement, car leur beau sacrifice leur permet non seulement de rallier les grecs derrière une cause commune, mais aussi au spectateur de s’ennuyer pour un prix tout sauf modique. Utilité du film: se faire louer en DVD pour ricanner entre pote sur toutes les bêtises et incohérences présentes. Et oui, je sais que c’est vinaigre de xérès, bande de mauvaises langues.

La cité interditeIl est bien connu qu’en Chine, on ne fait pas comme les États Unis (ironie inside). Alors pour les films, c’est totalement vrai. Un bon film chinois se finit mal, très mal même. C’était déjà le cas avec Héros, avec la Cité Interdite, on entre de plein pied dans la boucherie affective et communautaire. D’abord, on veut de part la bande annonce le faire passer pour un film d’action. C’est faux et archi faux, j’y reviens dans quelques instants. Non, la grande faiblesse de ce film, c’est ses scènes de palais interminables avec des intrigues vachement évoluées mais pas trop quand même (en gros ça se résume assez bien par « qui a couché avec qui, et quand » et par « je vais te péter la gueule non c’est moi »). D’où, ennui profond de la part du spectateur. Ensuite, on sent bien que cela va mal se finir, et on attend avec une impatience certaine le moment où ils vont se fritter. Celui ci n’arrive malheureusement qu’avec la fin du film, le reste ne comportant aucune scène d’action. Mais pour le final, nous avons le droit à du beau, sur le thème de la boucherie dûe au surnombre. On commence par éclater sec un conseiller du palais en lui envoyant des assassins. Forcément quand on est 100 face à 10, ça le fait direct (mais peut-être le film 300 va apporter un démenti fâcheux à mon assertion, nous verrons bien). Ensuite, les dits 100 se font troncher par 1000 archers, c’est assez chouette mais toujours assez facile. Puis, pour nous régaler au final, nous avons droit au massacre de 1000 par 10000 puis 10000 par 100000 (qui sortent comme des mouches des trous du palais, crédibilité maximale – discrétion assurée). C’est très frais avec des machines pour broyer les gens et toujours, toujours cette écrasante supériorité numérique qui fait en sorte que cela ne ressemble surtout pas à un vrai combat. La fin achève le tableau avec la mort, superbe, de tout le monde comme ça c’est réglé. Le sort du film aussi d’ailleurs, c’est les oubliettes direct.

A la recherche du bonheurDevant la désespérante vacuité du cinéma en ce moment, je me résouts à aller voir « A la recherche du bonheur ». Hélas, il est bien le film moisi qu’il parait. Déjà, cela commence par « inspiré d’une histoire vraie »… Je commence à en avoir vraiment marre de ces pseudos films qui trouvent que tirer quelques faits de la réalité c’est vraiment trop fashion. Surtout que rien n’est explicité quand à la fiction ou pas, du coup on s’en fout carrément que cela soit inspiré de faits réels. Viens l’écran d’introduction, vraiment bien fait par des professionnels, texte blanc sur fond noir, même moi avec movie maker j’y arrive en deux secondes. Je dis budget et recherche esthétique, comme ça. Ensuite le scénar est torché à la cuillère, avec des subtilités vraiment fines comme « comment écarter la mère du scénar » : son mari lui déclare « tu sais que tu es incapable de t’en occuper ». Ah. Bon. Bah si il le dit, c’est que ça doit être vrai. Bon ensuite, c’est mou et plat, pas rythmé pour deux dollars, bref on s’ennuie ferme. Bien entendu, il ne faut surtout pas s’inquiéter, parce qu’en Amérique si on bosse dur (et un peu qu’on est le héros d’un film), on finit toujours par s’en sortir. D’ailleurs le générique de fin nous rassure vraiment: non seulement Chris Gardner a réussi à s’en sortir, mais même plus tard il a fondé sa propre société et est devenu très riche ! C’est chouette ! Maintenant lui aussi c’est un enfoiré qui exploite les autres, ayant bien retenu les leçons de son douloureux passé qui lui dicte qu’être du bon coté de la barrière, c’est vraiment mieux. Will Smith délivre une prestation médiocre mais pas catastrophique non plus, le véritable problème vient de l’enfant mal joué. D’ailleurs on se demande bien ce qu’il vient faire dans le scénario ce gosse tant il n’apporte rien. Bref ma diatribe dithyrambique sur ce mauvais film prend fin avec la recommandation habituelle dans ce cas là : passer son chemin (pour aller voir quoi, là est la vrai question, vide intersidéral inside).

Ghost RiderHum, j’aurais du méfier… Ca sentait le film qui pue. Hélas trois fois hélas, encore une adaptation qui tourne au saccage. Héros creux et mal joués, scénario timbre poste, effets spéciaux surajoutés pour bien (quelqu’un peut me dire pourquoi le fils de Méphistophélès se la joue tout le temps ?), rien de bien amusant ni trépidant finalement. On ne comprends strictement rien à l’intrigue qui tourne autour d’un village damné qu’on ne sait pas pourquoi il serait utile aux faction du mal, d’ailleurs le final nous montre bien qu’il ne l’est pas, utile. Les combats sont d’un ridicule achevé, avec trois pauvres pouvoirs à la con et le « Ghost Rider » qui leur tronche la tête en deux secondes alors qu’on le voit trop venir. Le démarrage est long, bien trop long, la fin aussi, le milieu creux… Ce film n’a pour lui que les effets spéciaux autour du rider, qui à mon sens sont assez bien fait. Pour le reste, ce film ne finira certainement pas dans l’histoire, si ce n’est à coté des innombrables adaptions ratées de l’histoire du cinéma hollywoodien…

La nuit au muséeAhh ! Un film avec un de mes acteurs fétiches, Ben Stiller, depuis Zoolander (quand je pense que je n’ai pas voulu aller voir ce film culte parce que l’affiche me plaisait pas… Honte à moi!). Bon ben c’est que du bon, drôle et tout. On ne s’ennuie pas une seconde, et si le concept du film est bien débile (la nuit les choses inanimées du musée prennent vie), le reste du film est à l’avenant. Parfois l’humour est un peu lourd (plus que dans zoolander en tout cas) mais globalement c’est très très bon. Ben stiller et les autres acteurs ont un jeu qui se prête parfaitement au film, notamment les trois autres « anciens » gardiens. Robins Williams, Steve Googan et Owen Wilson viennent pimenter le tout. Bref, un bon film de détente à aller voir d’urgence.