From Paris With LoveCritique express : Baston médiocre, acteurs en cartons pour un film au final très mou. À éviter.

Un principe accrocheur pour un buddy movie qui s’annonce pas trop mal. Las, les premières minutes du film nous révèlent un acteur qui se prend beaucoup trop au sérieux pour être crédible.

Mais s’il y a une chose que l’on ne peut pas reprocher a ce film, c’est bien de ne pas avoir assez de méchants. Il y en a à la pelle. On commence par des dealers de drogue, parce que la drogue c’est mal et que nos chères têtes blondes font tout finir dans l’égout qui leur a servi de berceau. Mais qui fait de la drogue? Certainement pas les bons Français! Ah ça non! Non, c’est plutôt des vils chinois qui, tapis dans l’ombre comme des sournois, veulent nous avilir. Pour ce faire, ils s’associent avec des arabes et puis aussi des terroristes. Rien que ça. Il faut dire vu le grosbillisme affiché, c’était vraiment nécessaire.
Mais comme de bien sûr on n’est jamais trop prudent, le réalisateur a fait le choix judicieux d’introduire un vil agent double pour plus de rebondissement. Ce qui est très sympa il faut bien le dire, le spectateur avec son intelligence prégnante de moule accrochée a son rocher risquait de ne pas voir le nez au milieu de la figure.

Les héros, en vrais américains, ne sont jamais mis en difficulté. C’est bien pratique de savoir que l’on est invincible! Moi aussi je vais prendre des risques inconsidérés a ce tarif.

Les répliques se veulent drôles, mais autant à plat qu’un soufflé dans Gaston. On se fait chier grave.

Hors de contrôleCritique express : Bouhouhou… Non, mais non, quoi… J’en ai marre des bouses… A fuir.

Bon alors. Imaginez. Vous êtes un méchant. Mais pas n’importe quel méchant, noooon. Vous, vous faites les choses en grand.
Une grande baraque. Baroque. Parce que ça le fait et sinon c’est un coup de snipe dans ta gueule.
Des robes de chambres « gay paris » en peau de lézard. Comme tu connais bien la mythologie des ripoux, tu empruntes à un certain de tes collègues son coté bling-bling. Et oui les méchant ce n’est pas que de la méchanceté c’est aussi du partage (ou du vol, selon). Afin de protéger ta pudeur (t’as quand même la gueule la plus moche du film), tu t’offres de luxueuses voitures noires avec des vitres-comme-au-cinéma. Et les gardes du corps ! Mais oui ! Il t’en faut !

Bon t’y es là ? T’es le méchant. C’est toi qui décide.
Alors problème. Il y a une grosse tasspé qui arrête pas de te chauffer, elle a probablement sucé pour avoir le rôle. Comme t’es trop moche et que jamais tu te la taperas, tu décrètes: 1/ l’état d’urgence contre les salopes, 2/ tu tueras le réalisateur (ce dont le spectateur te remerciera). En plus elle t’a piqué des gros secrets, avec des terroristes et tout. La pute j’vous dis. Bon bah n’y allons pas par quatre chemins, on l’empoisonne (on note le « plan ») et on n’en parle plus. Ah fait chier cette connasse s’échappe. Et bah c’est pas grave, tu te rappelles le snipe au début ? Et bien il joue aussi du shotgun ! La vie est bien faite (mais trop courte).
Alors problème. Comme t’es un tout petit breton, tu ne t’es pas rendu compte que le papa (le papounet tout doux) est un flic. Et oui. Un flic de la police. Mais bon, à la limite, tu pourrais gérer cela. Mais le véritable problème, l’épine dans pied, la flaque d’eau à la sortie de la portière, la merde qui s’accroche dans la cuvette, c’est que c’est le gentil. Eh oui. Pas de bol. C’est vraiment con. D’ailleurs c’est tellement con que cela ressemble à une invraisemblance scénaristique. Mais je suis mauvaise langue. Non, vraiment, ce début de film laisse augurer du grand. Du grand n’importe quoi bien sûr.

Bon, tu n’as quand même pas complètement raté ton coup. Tu l’as bien dévasté le père fidèle (on y revient dans un instant). Il était déjà pas très net, mais là d’un coup il se met à voir des images de sa fifille adorée et même qu’il l’entend lui parler. De la grosse hallu comme on n’en fait plus depuis les années 70. Et, coup de chance ! Tu as le monteur (qui est secrètement amoureux de toi) qui va te donner un gros de pouce. Des violons. Par milliers. Et dire que j’avais encore oublié mon baquet à vomi. Mais Dieu ! Oui, Dieu ! Le grand. Le bon. Lui, il est là. A coté de notre papa. Il le suit à chaque instant. Les images sont truffées de crucifix pendus aux murs tels des pères noëls abandonnés et les répliques fourrées à la mort moi le dieu, seyant parfaitement à Mel Gibson. Merci Mel. Il y a tout de même cette réplique qui tue : « A vous de choisir si vous préférez mourir sur la croix… Ou enfoncer les clous. ». Le spectateur, lui, en est déjà à l’agonie finale.

Mais dans la vie, Dieu ne suffit parfois pas. Parfois, on doute. On se demande si tout ce folklore c’est pas du bidon pour faire rire les scientifiques et les enfants. Ahhhh, les enfants. Parlons en des enfants. On apprendra au cours de ce film qu’il vaut mieux en faire et les perdre, plutôt que de ne pas en avoir du tout. C’est un peu comme il vaut mieux manger et faire caca, plutôt que de ne pas manger. Un conseil plein de bon sens. On apprendra également que l’on fait des enfants pour qu’ils nous accompagnent dans notre déchéance sénile, et pour ne pas crever tout seul comme un con. Mais Mel démontre avec un certain brio que c’est loin d’être la panacée. Sa gosse ne l’empêche pas d’être con, bien au contraire. Pour finir cette petite digression sur ces aliens humanoïdes présentés comme l’essence sacrée de l’homme, il faut savoir que l’on a le droit d’être stupide et lâche parce qu’on a une
famille. Enfin, quand je dis « apprendre », c’est un abus de langage. Toute bonne grosse bouse qui se respecte nous a déjà bien seriné la gueule avec ces préceptes.

Les personnages secondaires auraient tout aussi bien pu être directement intégrés au personnage de Mel Gibson tellement ils sont insipides. Ce sont les dignes gardiens des divers clichés qui s’égrènent au cours des trop longues minutes de ce film. Il y a tout de même une performance à noter. C’est celle du tueur qui arrive à déterminer l’instant exact et précis auquel une pouf sort de la voiture. Il lui arrive bien à 80 km/h sur la tronche, donc c’est du balèze. Il s’est garé, tranquille, à 100m de là. Il a regardé discrètos le futur et a démarré le moteur. Du gros balaise. Bon deux secondes après il est moins malin et meurt salement noyé d’une balle dans la tête.

Et dire, dire ! Qu’il suffisait d’une balle de plus, au tout début… Pour éviter au spectateur en perdition cette horreur dégoulinante. Un échec complet de votre carrière de méchant, qui sera dûment puni par un retournement de veste surprise de votre allié à la fin. Je ne vous salue pas, monsieur.

Mr. NobodyCritique express : C’est très compliqué, c’est brouillon. Une bonne idée mais un mauvais développement. A éviter.

Une bonne inspiration ce film. On sent que le réalisateur se pose des questions, beaucoup de questions. Hélas, ce n’est pas forcément le cas du spectateur un tant soit peu intelligent. Il se retrouve donc coincé derrière un film très long et très laborieux. Les plans se répètent à l’infini, thème du film oblige. Du coup, on a vraiment mal à la tête. A part cela, pas trop de reproche à faire, mis à part le choix de l’actrice féminine principale, pas franchement excitante, il est difficile d’y croire mais bon peut être qu’en Belgique c’est pas les même gouts. Une belle idée gâchée.

AvatarCritique express : C’est beau, mais c’est tout. A éviter.

Je vais faire une critique résumée à l’image de l’imagination de ce film : Un méchant découvre que les gentils sont gentils et tombe amoureux et il ressuscite à la fin. Voilà c’est tout ce qu’il y a dans ce film. Le reste c’est du pixel hyper cher, autant dire que l’intérêt est nul. Passez votre chemin.

2012Critique express : Au secours. Par pitié. À fuir.

L’horreur sur Terre. Non pas dans cette pseudo fiction fable raclure de bidet de film, mais bien dans la salle. Souffrance infinie d’une âme en perdition. Les rouages machiavéliques s’étaient mis en marche bien avant grâce des horaires savamment dosés et des salles qui étaient pleines avec fort à propos. 2012. Pourquoi diable n’écoutais-je pas ma petite voix qui me disait de fuir, fuir très loin ?

Un jour, il y a longtemps, je ne me souviens plus tant la mémoire se met à me trahir (séquelle des dommages irréversibles au cerveau que provoque ce film), un homme m’a dit : « Tu verras, 2012, c’est comme le MacDo. C’est pas très bon, tu en as envie avant, et tu n’es pas très fier après. » Cet homme m’a menti. Éhontément. Il s’est servi de mon empathie à fleur de peau pour me la faire (la peau). 2012 ça n’a rien du MacDo. Ça ressemble plutôt à du KFC (Kentucky Fried Caca) broyé dans des petits os d’enfants obèses et débiles nés de parents consanguins au sixième degré. Et encore, je reste gentil et sympa.

2012, c’est un film que je vais pouvoir vous narrer en détail. Grâce à deux choses. Premièrement, 2012, on ne peut pas le spoiler. Non non, on sait tout au départ, ce qui est pratique et enlève un peu de suspense mais on s’en fout, parce que de toute façon le pire est encore à venir. Deuxièmement, tant qu’à être dans la mouise, je pris mon courage à deux mains et me mis à noter sur un petit carnet que j’avais amené (avec ce sens de l’idée que beaucoup, hommes et femmes, m’envient) avec moi. Hélas trois fois hélas, j’ai dû m’interrompre au milieu, tant les WTFs abondaient en pluie délétère. Trop de choses à noter. Donc si j’ai oublié quelque chose, pardon. De toute façon, il n’est pas possible de tout noter sur ce film.

Je vous propose un petit quizz avant de parler du scénario proprement dit. Je vais vous présenter des personnages, il faut déterminer si ils survivent ou pas.

  • Un jeune noir élégant qui dès le début prend soin de son prochain. Bon ok c’est facile, lui il survit.
  • Un scientifique indien au physique très banal, qu’on ne voit que très peu. Il va claquer direct avec sa femme et son fils, c’est très clair.
  • Un russe bien antipathique qui bouscule tout le monde. Attention piège, il a deux enfants, on pourrait croire à un sursis mais il n’en est rien. Il meurt salement.
  • Un homme écrivain qui aime beaucoup ses enfants et qui comme par hasard a écrit un roman sur la fin du monde. Non seulement il survit, mais en plus il va reconquérir sa femme.
  • Un homme qui fait de la chirurgie plastique et qui n’est pas trop sympathique. Alors lui c’est délicat, il se rachète tout au long du film, mais en fait comme il ne peut y avoir qu’un seul homme par femme (celle ci-dessus), et bien on le tue. Poum dans un rouage. C’est pas de chance mais franchement, fallait pas niquer la femme d’un autre. Connard. D’ailleurs elle t’a oublié avant même le début du film. C’est fou, être retiré du pool génomique humain ça tient à rien.
  • Tu es un enfant que l’on voit beaucoup à l’image. Aucun souci aucun danger, les enfants c’est sacré tu vas pas mourir.
  • Tu es une bombasse et un mec a flashé sur toi. C’est ok. Il faut faire plaisir au public masculin de gros bœufs suintants.
  • Le président des États UnisTM, les États les plus forts du monde, d’ailleurs il n’y a que cela qui nous intéresse, les autres humains c’est de la crotte. Ahah ! Alors, il survit ou il survit pas ? Il a une tête de macchabée moi je dis. D’ailleurs il meurt parce qu’il veut rester avec son peuple (notons que sa décision entraînera de nombreuses morts indirectes).

Voilà voilà. J’espère que vous n’avez pas triché. Passons au scénario.

Commençons. Dès le départ, le ton est donné : on est dans le grand folklore. Il existe, depuis la très grosse éruption du soleil, des neutrinos dit « mutants » (oui oui vous lisez bien), qui vont liquéfier la terre. Ah bon. Moi je croyais que c’était déjà liquide mais visiblement non. En tout cas, une fois liquéfié, tout fout le camp. Ah bon (derechef). Je sais pas, mais une balle de ping-pong il n’y a rien à l’intérieur, et elle n’implose pas comme une merde. En plus, ce qui fait bien en ce début de film, c’est les « dongs » musicaux avec les alignements d’étoiles (dont au final on n’apprendra rien). Et ouais on rigole pas avec les étoiles. Et bien entendu c’est le grand retour de la chose à avoir dans ce genre de film : une grande écriture clignotante qui indique le lieu, et l’heure comme si des aliens s’étaient mis à la typo. C’est génial mais je croyais que ça faisait has been depuis 10 ans au moins (je suis bien certain d’avoir vu des films l’utiliser comme ressort comique). Emmerich il s’en fout il est au dessus de tout ça.

Donc, on s’aperçoit qu’il y a des vilains neutrinos qui bousillent la planète. Deux autres fonctionnalités qui seront récurrentes sont introduites rapidement. Premièrement, les durées qui se divisent perpétuellement. Un exemple : « Ça c’était dans l’e-mail de la semaine dernière. Depuis, ça double toutes les heures ! » Doublé ! Incroyable ! Bien entendu ça c’est trois ans avant 2012. Donc si ca continue, en 2009 et quelques jours plus tard, c’est foutu. Mais non finalement, non. C’est bien en 2012 qu’on crève tous. Deuxièmement, le pare-chaleur automatique installé de série sur tous les protagonistes. Qu’ils soient à deux centimètres de la lave ou bien au milieu d’une tempête tropicale, les héros ne suent jamais. Le meilleur exemple en est ce début, où on ouvre une trappe sur le cœur de la Terre (mais lol!) et où on voit bien que ça bouillonne sec là dedans. Pourtant, pas chaud du tout. C’est peut être parce que c’est un noir le héros, il est habitué à avoir chaud. Sale film de raciste je dis. En tous cas personne ne sue c’est certain j’ai vérifié. Et, pas de sang non plus. En Amérique, on est propre. On peut être blessé mais on ne saigne pas. C’est bien fait (on voit du sang à deux moments dans le film, alors qu’on éclate du civil par milliers).

Puis, présentation du héros numéro 2 (le gugusse avec le livre). Celui-ci est joué par John Cu -de- sak, à qui je voudrais dédier la récompense bien méritée du chien haletant d’or. En effet, il réussit avec brio la performance rare de rester pendant la totalité du film la bouche ouverte comme un débile. Il ne la ferme jamais, restant à jamais à béer devant les catastrophes qui se déroulent sous ses yeux. Heureusement, à la fin il doit aller sous l’eau, donc il doit bien sûr fermer son clapet sinon il se noie. Je suis d’ailleurs fort heureux d’annoncer ici-même, et pas plus tard que maintenant tout de suite, que la relève est bien assurée, par pas moins que Shia LaBeouf, qui possède lui aussi ce don rare, parfois appelé par les médecins « le syndrome du poisson rouge » (ne rigolez pas, j’en connais en vrai).

Ce héros est séparé de sa femme. Mais les regards langoureux « je vais te niquer grave salope pour repeupler la terre de mes gros gènes » en disent long sur l’issue facile de leur couple, la baise sur un gros bateau. Pour cela, rien de tel que de supprimer proprement et simplement, avec la lâche complicité des scénaristes, le nouveau mari de la dite donzelle. C’est youpi c’est gratuit. D’autant plus, je dirais, qu’il le mérite. Ce petit bâtard réalise des prothèses mammaires (et on l’aura compris, depuis Charlie les filles lui disent merci, c’est pas le rôle du mec sympa), et a la totale outrecuidance de garder son habit de travail hideux en bleu. Honteux ! J’en fulminais de rage sur mon siège, attendant sa mort dans un gros rouage salvateur avec impatience.

On continue très rapidement dans le gros n’importe quoi. Voyant que le problème est vraiment très grave (la Terre va être engloutie sous un raz-de-marée géant), les gouvernements prennent la seule décision rationnelle : tout cacher à la population. Comme ça, au lieu de pouvoir mobiliser la majorité de la population pour sa propre survie, on sélectionne une petite minorité pour la survie d’une encore plus petite partie. Le plan parfait. Afin de bien minimiser les risques, on construit les arches (de Noé) dans un seul endroit bien inaccessible, en Chine. Et on tue tous ceux qui découvrent la réalité (ce qui à l’heure des fuites internet me semble un peu compliqué, mais je mets ça au conditionnel au cas où des gens viendraient s’inviter chez moi). Donc fatalement, le plan va chier.

Mais il y a mieux. Comme au final, c’est un problème de géologue, on fait appel à… une seule personne. Et oui, c’est bien suffisant pour prévoir la fin du monde. D’ailleurs on ne fait appel qu’à des scientifiques des États Unis. Et là, oh, c’est pas de chance, le monsieur s’est trompé dans ses calculs, et bien, hop, le délai pour construire les arches, envolé. Il va donc falloir improviser et aller vite vite. Une remarque à un moment m’a faite bien rire : « Tous ces instruments, toute cette science, et nous nous trompons… Les mayas eux avaient tout prévu… » Mais lol ! Et comment ils avaient prévu ? En chiant sur des truelles et en mesurant la vitesse de séchage au soleil ? Qu’est-ce-que c’est que cette remarque destructrice de science à la con ?

Et donc, ça y est !!! C’est la merde ! Il va falloir sauver sa peau, prendre des décisions à l’encontre du bon sens (mais bien mouleuses), et réaliser quelques actes héroïques. Je suis sûr d’en oublier tellement il y en a, mais une chose m’a marqué. Les failles terrestres ne sont pas du tout le fruit de la science. Non, elles sont magiques. Je m’explique. Avec un à propos que les autres catastrophes naturelles ne peuvent que leur envier, les failles s’arrêtent toujours pile poil juste avant la voiture, l’avion, le minibus et j’en passe des héros. Mais pile poil. Forcément, un mètre plus loin et le film se voit brusquement raccourci de 50 précieuses minutes, et on a du budget en trop, alors autant faire de la merde. Le coté magique de la faille s’explique aussi par le fait que les conducteurs divers, quels qu’ils soient, sont tous des professionnels aguerris de la conduite, maniant le volant avec une précision dont Schumacher doit rêver chaque nuit.

Bien entendu, les autres évènements ne sont pas en reste : tours qui tombent, boules de feu, et j’en passe, évitent aussi avec une précision millimétrique les « gens à sauver » (c’est écrit sur leur gueule). C’est le moment où il faut jouer les héros. Je ne peux pas passer sous silence l’abnégation totale du président. C’est un homme bon. Après avoir décidé d’envoyer la majeure partie des humains au casse-pipe, visiblement il se repend. Il va donc entreprendre de manière très maligne d’envoyer sa fille sur l’arche (lui disant qu’il la rejoint, le fourbe) et ensuite, il passe parmi son peuple dévasté, aidant comme il peut (alors que cela ne sert à rien). A noter que son absence, en tant que Chef Suprême des HumainsTM entraînera un vide décisionnel. Vide décisionnel qui se traduira par de nombreuses secondes, puis minutes, de perdues, et par là même autant de vies. Héhé. Un malin le président je vous dis.

Détail piquant que ces mesdames apprécieront, lors des aventures de nos biens sympathiques compagnons, nous noterons le coté totalement macho de ce film. Ce sont toujours les hommes qui réalisent les actions, qui prennent les décisions, bref, qui mènent la barque. Les fifilles elles sont là pour faire joli dans le décor alors elle fait pas chier la pouf sinon je la renvoie dans le volcan. Non mais. C’est normal, il faut du muscle pour réfléchir (ce qui me fait penser que le réalisateur devait être du type ultra-chétif, genre phasme en sous-nutrition).

Après des péripéties dont on ne retiendra que soit le scénariste est un sacré rigolo, soit un fou, on arrive au grand final. C’est tout aussi superbe. On pose l’avion en catastrophe dans la neige parce que Hawaï sent le caca, on croise « par miracle » (toujours cet à propos qui nous taraude) la voiture du coin, qui se trouve être conduite par le constructeur d’arche qui s’est posé quelques questions et qui a le plan pour rentrer en douce. Que du bol. Donc à la fin, on s’aperçoit qu’il ne faut pas sauver les ouvriers, ah si, ah non, ah si. Bon on les sauve parce qu’un monsieur émouvant nous a sermonné, et que si on bousille tout espoir que l’humanité survive, on s’en fout. Au passage on découvre que les politiques sont vraiment dégueulasses, mais on les garde quand même sur le bateau. Bateau rempli de graphiques rigolos, comme l’ensemble des appareils de l’armée. Ça fait des courbes, des points qui clignotent, il y a des petits globes miniatures un peu partout, c’est super. Personnellement moi je n’y comprends rien à ces images sans chiffres et sans lettres mais visiblement mon niveau d’études est trop faible, j’aurais dû tenter les 10 ans. On s’aperçoit d’un autre problème. Construire un bateau dans les montagnes, c’est rarement une bonne idée (on se demande bien pourquoi). Il se trouve qu’on va s’échouer sur l’Everest. C’est pas de chance, mais franchement, qui aurait pu prévoir cela ? Personne ! D’autant plus qu’un autre phénomène imprévu se passe : une vague d’environ 1500m (énoncé pendant le film) de haut arrive sans peine en haut de l’Everest (enfin juste avant, encore et toujours, l’à propos), c’est curieux mais j’aurais cru qu’il y aurait un phénomène naturel de rétention. Mais il n’en sera rien et l’Air Force One, judicieusement disposé à coté des arches, ira lourdement s’écraser contre le cockpit.

Un mot, en vitesse, sur la B.O. Tu aimes le violon ? Tu es très ému par ces scènes déchirantes de familles qui meurent ? Alors cours vite vite chez ton disquaire préféré pour acheter la B.O. sublime de 2012. Sinon, si tu es comme moi, prépare à l’avance ton sac à vomi. Rien de plus détestable que des violons à deux balles qui appuient lourdement une scène déjà trop surjouée. C’est comme mettre du maquillage sur un masque. Cela ne se fait pas.

Outre la rédemption du cul qui est développée pendant tout le film, la rédemption du papa/du fils est elle aussi bien mise en avant. Ce thème déjà évoqué maintes fois (notamment dans Looking For Eric, quasiment réplique pour réplique) au cinéma, est ici repris avec justesse. Explication. Imaginons un mauvais père. Oui, un père indigne qui fait passer son travail avant sa famille. Un père indigne qui souffre d’une tare qui à notre époque n’a plus lieu d’être, celle d’être dans la lune. Et bien ce père, et c’est bien normal, est puni. Puni par nul autre que son propre fils, la chair de sa chair, pour qui il a sué sang et eau pendant environ huit minutes (durée moyenne du coït chez l’humain) afin qu’il possède ce don merveilleux de dieu qu’est la vie. Fils qui l’appelle par son prénom, « John ». Alors qu’il devrait l’appeler papa ! Vous le croyez ça ! Heureusement, devant la situation critique, et devant le fait que son père d’adoption commence à sentir salement le macchabée au niveau du scénar, il se remet, tout naturellement, c’est à peine appuyé au niveau du jeu, à l’appeler de nouveau papa. C’est-y-pas-beau.

Et le téléphone ? Hein ? On en parle pas ! Booooouhhh x2b4, sale nul ! Mais si, j’en parle. Le téléphone permet de faire de magnifiques séquences émotions. Dès que quelqu’un sent que la fin est proche, vite, il appelle la personne à qui elle n’a plus parlé depuis 20 ans pour dire qu’il l’aime, qu’il regrette, etc… Note pour plus tard : En 2012, lors de la fin du monde,  ne pas décrocher le téléphone ! Jamais ! Dès que quelqu’un décroche, ça y est c’est fini. Vous pouvez être sur qu’environ trente secondes plus tard, c’est la merde. Une coulée de lave guillerette, , un tsunami tout gentil, un ravin charmant, tout est bon pour couper la ligne. Par contre, la gestion des téléphones, et les centrales, elles, ne subissent visiblement pas les mêmes catastrophes, puisque le téléphone, soit-il filaire ou non, continue de marcher jusqu’à la toute fin. C’est vraiment bien fait.

Le final tout final nous montre une bien agréable scène de cul à l’américaine, c’est clair qu’il faut repeupler, et une autre bonne nouvelle, l’Afrique ne serait pas touchée. Ils ont eu de la chance les barbares. Il ne nous reste plus qu’à mettre le cap vers cette nouvelle Amérique (on ne va pas leur laisser non plus ?).

2012, c’est le film résumé. Il résume, en une seule fois l’ensemble des merdes à éviter dans un film d’action américain. J’en recommande chaudement la vision à tout apprenti-réalisateur. Il faut prévoir un bon gros cahier d’environ 120 pages pour pouvoir bien noter tout ce qui ne va pas, des mouvements de caméra au scénario, du jeu d’acteur aux climaxs avortés.

RTTCritique express : C’est l’horreur. Une horreur sans nom. A fuir.

De la folie furieuse. C’est ce qui s’est emparé de moi et m’a poussé à voir cet immondice. Tout est détestable dans ce film. D’abord, les acteurs. En fait, je ne suis pas certains que ce sont des acteurs. Je pense plutôt qu’on a pris des mollusques, qu’on les a anesthésiés, puis broyés, avant de les mettre aux commandes de robots  très modernes ayant l’apparence d’acteurs connus. Je tiens à noter que plus jamais je n’irais voir de film avec Mélanie Doutey, plutôt me faire intromettre un robotmacheur dans le cul, ah ça oui. Ça vous donne idée du niveau. Ensuite, on prend un décor de rêve, la Floride, et on le film le plus mal possible, avec une image complètement lisse et saturée. La caméra bouge très peu, sauf lors des combats, parce que les mollusques ça réagit pas très très vite. Vient ensuite le scénario, tellement convenu et remaché qu’on ne goute même pas les rebondissements attendus. On s’endort franchement et la fin merdique ne nous sort même pas de notre torpeur. Si on vous force à voir ce film, prévoyez un kit de défibrillation à coté, on sait jamais. Bah, ça m’apprendra…

Bienvenue à ZombielandCritique express : Yes ! Du pur fan service de zombies à déguster bien frais. A voir.

Des zombies partout, des mecs armés à la va vite, et pas le temps de réfléchir, voici le synopsis de ce qui se révèle une vraiment bonne comédie de zombie. S’inspirant librement de Shaun of the Dead, Zombieland ajoute une touche de violence bien gore qui n’est pas pour déplaire. Bon, on perd un peu en subtilité, mais de toute façon le but affiché du film est d’avoir le plus possible d’hémoglobine. But atteint en ce qui me concerne. Mention spéciale à la prestation de Bill Murray, très bon dans son propre rôle. Le final n’est pas en reste, digne d’une fin de jeu vidéo avec horde. Il n’est pas exagéré de dire que nous avons ici une adaptation cinématographique de Left4dead. Un bon film !

L'Imaginarium du Docteur ParnassusCritique express : En voilà un bon film ! Frais, élégant, inspiré. A voir.

Ouf ! Je tiens à remercier personnellement Terry Gilliam pour avoir brisé la malédiction d’une suite ininterrompue de films merdiques ces dernières semaines (certains argueront « La loi de Murphy », mais ça compte pas d’abord). Voilà un film pensé. Scénarisé. Avec un imaginaire développé mais cohérent et construit (suivez mon regard vers JPJ). On nous présente une espèce de conte moderne dont la morale, au final, nous appartient. Il n’y a pas tant que ça de mal et de bien dans ce film, même le diable peut apparaître sympathique. Le travail sur les mondes imaginaires est très poussé sans tomber dans l’ostentatoire. Le jeu des acteurs est très bon. Mention spéciale au remplacement de Heath Ledger par les autres acteurs. Choisis avec soin, ils illustrent parfaitement des aspects de la personnalité du héros Tony. C’était un pari risqué mais il est réussi. Je ne dévoile pas plus de ce film qu’il faut découvrir au plus vite au cinéma.

The BoxCritique express : Véritable expérience de fumette cinématographique, ce navet sera rapidement oublié. A fuir.

The Box, c’est la promesse d’un film qui va nous intriguer. Une boîte mystérieuse, des pouvoirs, des hommes en costard, le gouvernement, tout semble réuni pour que de nombreux rebondissements viennent épicer notre aventure. Il n’en sera rien. Si le film démarre doucement avec des prémices raisonnables, on tombe très vite dans le folklorique le plus complet. Tout, absolument tout est incompréhensible dans ce film : qui, quand, pourquoi. Le fait de situer l’action dans les années 70 n’aide pas à la compréhension, bien au contraire. Surtout que ce retour dans le passé n’apporte rien à l’intrigue. Dès lors, on est condamné à regarder des papiers peints à chier pendant que les protagonistes réfléchissent à la vitesse d’une moule au galop. On apprend qu’en fait, c’est un grand test de l’humanité et que les humains sont des gens vils et vénaux (surprise surprise) même pas dignes de vivre sur notre planète. J’en profite pour digresser sur le fait que ces films centrés sur l’humanité ont le don de m’énerver. Je ne vois aucune raison logique pour que les extraterrestres « choisissent » les humains comme contact privilégié. Mais bon passons. Les héros ont vraiment des gueules de cons, Cameron Diaz, comme à son habitude, ferait mieux de profiter de ses luxueux cachets déjà reçus, pour se détendre ou pour prendre des cours de théâtre, plutôt que de nous refiler une imitation toute pourrie de « j’ai une poussière dans l’œil ». Ah oui, autre morale du film, les enfants c’est sacré (autant dire que ce film m’a été automatiquement aliéné). Une belle bouse en vérité, qui ne vaut même pas un téléchargement sur Internet.

La Loi de MurphyCritique express : Comédie rafraîchissante mais pas exceptionnelle. A voir.

La loi de Murphy est le film à louer en DVD par excellence. Les gags attendus sont au rendez-vous, il y a une jolie fille, bref, le service minimum est assuré. Par contre, il est vraiment dommage que le scénario ne soit pas plus développé. On reste sur sa faim quand aux éventuels rebondissements. Reste les personnages secondaires, hauts en couleur. Entre le médecin frustré et l’infirmière délurée ils permettent d’éviter l’endormissement qui nous gagne vers la fin du film. Bref, une petite comédie sympathique.

Micmacs à tire-larigotCritique express : Film lent et sans scénario sur des loosers moches. À éviter.

Alors bon, voilà. Je m’en vais vous narrer une bien belle drôle triste histoire.
C’est l’histoire d’un homme. D’un homme avec une libre pensée, comme on n’en rencontrait plus beaucoup dans ces temps là. Cette libre pensée l’a amené à avoir un point de vue légèrement différent sur les choses de la vie. C’est là que commence le problème, cette homme aimait les choses belles. Il n’était ni heureux ni malheureux à cause de cela, mais le fait est : il aimait les choses belles, et détestait les choses moches. Cet homme était plein de courage, cet homme était plein de bravoure, il ne rechignait jamais à aider quelqu’un qui voulait faire quelque chose. Et puis, le drame est arrivé. Brusquement, sans prévenir, il a sombré dans la douleur.

Cet homme est allé voir « Micmacs à tire-larigot ».

Attention. Cette critique est, ce que dans certains cercles on dénomme, « acerbe ». Lisez la avec une bonne dose d’humour, même si l’humour cache toujours une part plus ou moins grande de vérité. Jean Pierre, si jamais par hasard tu lisais ceci, ne me tape pas. Au fond de toi, toi aussi tu es contre la violence physique.

Nouveau film de Jean Pierre Jeunet, offense au beau, dessin raté dans la marge d’un cahier d’enfant, et j’en passe… Tant de qualificatifs, hélas tous négatifs, conviendraient pour ce film. D’aucuns crieront au génie sans nul doute, je crains fort que la masse populeuse ne soit en soif de pensée facile. Mais je me dois d’être juste, ce film est raté de bout en bout. Du début à la fin. Rien ne le sauve. Je pourrais faire comme Jean-Pierre, lancer comme cela au hasard mes pensées sans justification, mais j’ai peur que cela dilue la portée de mon discours. Je vais donc procéder par ordre.

Commençons par la forme. Imagine. Imagine a world where all you could see is ochre. C’est un peu ça le film de JPJ. Tout, mais absolument tout est désaturé et colorisé en ocre. C’est horrible. Et encore. Il ne s’arrête pas là le coquin (on pourrait presque dire le malin tant cela relève de la malice). Hop, que je te fous une grosse palanquée de bruit. Oui, oui, la même fonction ‘bruit’ de photoshop. Et il en fout partout. Déjà que l’image était pas nette nette (voire floue floue), et bien là c’est pas net et bruité. Bilan thérapeutique : céphalée d’une conjonctivite aiguë. Et encore, j’étais pas au premier rang. J’ai vu des spectateurs se lever avec des yeux de lapin mutant transgénique atteint de la myxomatose. Horrible. Rien que pour vous en convaincre, regardez moi encore un fois cette affiche. Et oui c’est horrible.

Donc l’image est moche, c’est un fait. Dans un grand souci de cohérence et du détail, les acteurs sont aussi tous moches. C’est youpi c’est merci. Mais pourquoi ? Autant j’abonde férocement contre les dérives perfectionnistes du cinéma américain moderne (autrement appelé « barbie et ken s’incarnent »), autant faire uniquement dans le furoncle, je me débats sauvagement. Argh. Mais diable. Bon, ok, eux ils sont moches… Merde ? Lui aussi ? Bon, voyons le suivant… Rooohhh. Mais c’est pas vrai. Mais si. C’est vrai. Personne ne sera sauvé. En plus c’est pas leur faute aux acteurs qui sont pas beaux. Non la faute c’est à l’autre enculé (note : enculé est utilisé au même titre que bâtard, décorrélé du sens premier, j’adore les gens qui se mettent des bites et autres objets oblongs dans le cul, j’en fais moi-même partie occasionnellement et vous aussi vous devriez essayer) au casting là! Putain mais le mec (ou la fille, la connerie ne choisit pas de sexe) doit se croire trop drôle! Un peu de respect de la rétine du spectateur, par pitié. Mettez au moins une ou deux personnes agréables à regarder. Quoique j’aurais dû me méfier des signes du destin, en pub j’ai eu droit à Audrey « crotte de » tautou pour Chanel n°5 « votre chaîne météo ». Elle est méga monstrueuse cette meuf. Mais à overgerber. Attention je digresse. Donc, les héros sont pas beaux. Et en plus, en plus! Mal habillés. Normal, ce sont des clochards. Donc ils vivent où les clochards ? Hmmm ? Eh bah dans un ramassis d’objets moches ! Qui forment une bien pratique caverne qui ne s’écroule pas ah çà non madame. Donc que des trucs immondes (et autres immondices) de partout. Re mal de tête.

La bande son appuie courageusement (si si, il en faut du courage) ces choix avant-gardistes de l’image. C’est à dire que si l’envie de se suicider ne vient pas assez rapidement, faites deux actions. Premièrement, envoyez une lettre d’insulte rageuse au compositeur pour lui dire qu’il a mal fait son boulot. Deuxièmement, inscrivez-vous en tant que bénévole à S.O.S. suicide. Vous avez un énorme potentiel en vous pour résister à la misère du monde.

Le lecteur attentif (et j’en suis certain, si vous n’avez pas décroché avant, c’est que j’ai toute votre attention. Ça te plait la critique, hein. Ptit cochon, va) aura sans doute remarqué mon aversion pour la forme. Et bien, elle est nulle, infinitésimale devant le sentiment de haine farouche que j’ai pour le fond.

Avant que l’on me lapide sur la place publique, je tiens à déclarer à l’assemblée que je suis tout à fait ouvert au rêve, à l’imagination et autres fééries. Je suis moi même féru de ces choses là. Mais pour moi, un univers doit rester cohérent. Là JPJ (oui j’en ai marre de taper son nom beaucoup trop long) s’autorise tout et n’importe quoi (ce qu’il n’a pas fait dans amélie poulain qui serait un meilleur film, hélas, audrey « viens ici mon » tautou ruine tauttout). Du coup, bah, comme tout est possible, chaque choix n’est pas justifié et arrive tel un cheveux sur la soupe (c’est pas bon les cheveux sur la soupe).

Alors, en vrac… A commencer par leur « habitation ». Mais que diable est-ce ? Je précise que le film est « censé » se passer dans le monde « réel ». D’ailleurs il se fait bien tirer dessus avec une vraie balle. Mais par contre le débarras tiens comme par magie en l’air. Les vieilles voitures avancent comme par magie et rivalisent sans problèmes avec les Mercedes d’aujourd’hui. On sent bien d’ailleurs que JPJ est totalement nostalgique des années 1930. C’était tellement plus beau avec leurs baquets en fer rouillé. Et la bouffe infecte. Nostalgique de la bouffe infecte (en général quand ils mangent dans un film ça me donne faim, mais là…). Ensuite, toutes les « inventions » sont absolument impossibles. Quoique le coup du micro qui descend dans une cheminée, ça peut presque marcher… Le reste c’est du live complet. On déjoue la police et les systèmes de sécurité avec une facilité déconcertante de nos jours. On blouse les mafieux les doigts dans le nez. Et c’est dingue ce que les PDGs d’entreprise d’armement sont cons. Soyons raisonnables… Un autre exemple, le frigo magique. Mettons, admettons, que vous soyez très flexible. Du genre, cirque. Ça existe, pourquoi pas. Bon, vous êtes dans une maison, il y a des vilains méchants avec des guns et des piques à fondue partout (<- là j’exagère… mais c’est dans l’esprit du film, alors pourquoi pas!), où se cacher ? Et bien la réponse s’impose d’elle-même voyons, dans le réfrigérateur! Mais où. Et bien dans le trou béant que chaque propriétaire laisse dans son réfrigérateur, exprès (ah bon pas vous ? Non mais ça compte pas !). Un bon trou qui doit bien faire la moitié (voire plus) du frigo. Et ouais. On s’embête pas. Le reste est à l’avenant.
Encore un autre exemple. Je dois traverser la Seine, parce que, et bien figurez-vous ma bonne dame, c’est pas de chance, je suis du mauvais coté. Et oui ca arrive. Et bien comment faire, que diable, comment faire ? Aucun souci, aucun problème. Tel un véritable MacGyver des temps modernes, JPJ a la solution. Un homme canon. Homme. Canon (au sens premier). Mais que n’y ai-je pensé plus tôt! Bon, comme c’est quand même un tout petit peu pourri comme idée, il en faudra deux des hommes, parce que la première fois, et bien ça rate, parce que « c’est de la récup » (attention il faut rire il faut être attentif dans les films de JPJ). Donc un autre homme canon. Blague cerise sur le gâteau, la caméra « c’est de la récup » a épuisé sa batterie et donc on ne peut pas homologuer le record de hauteur du premier gugusse (c’est de la récup mais on bat des records du Guinness pépère). Là il ne faut plus rire, il faut se bidonner franchement en se roulant par terre sinon JPJ il vient chez toi et tue ton chien pour le mettre dans son prochain film. Moi je verrais bien un chien, eh bah, il serait mort mais en fait, il aurait un baquet en fer rouillé millésime 1930 en guise de coeur et des parasols de restaurant pour voleter et il servirait bien pour le scénario quand on aurait besoin de prendre de la hauteur. Je dis ça je dis rien, mais j’offre gracieusement cette idée aux fans. Cadeau.

Passons aux dialogues, toujours bien dans la teinte (si il y a bien une chose qu’on ne peut pas reprocher à ce film, c’est le manque de cohérence). Pour commencer, les noms des protagonistes. « J’ai fait 16 ans de tôle, alors on m’appelle ‘placard' ». « Fille d’un charpentier et d’une retoucheuse, ‘calculette' ». Mais au secours!!! Qu’est ce que c’est que ces répliques de merde ? Une autre une autre: « Mais c’est de la récup ! », réplique dispensée à qui mieux mieux tout au long du film. Effet comique de répétition ? Nul ne le sait. Et les blagues, toujours très drôles: « Alors comment tu vas les accommoder tes deux gros poissons? – En friture ! Parce que je vais les rouler dans la farine ! » sic… J’ai cru que j’allais tomber dans les pommes. Il y aussi une autre running blague tout au long du film, les protagonistes passent devant les affiches du film. Une sorte de clin d’œil récursif. On sourit la première fois, on s’interroge la deuxième… Encore ? Ah non j’en ai marre !

Le scénario en lui même est très court et pas très passionnant. On l’éclipsera afin de ne pas non plus s’acharner (ça, c’est pas bien).

Heureusement tout film a une fin (attention l’inverse n’est pas vrai), et celle-ci, heureuse (enfin ça dépend pour qui) nous -littéralement- délivre. Un véritable calvaire qui restera dans mes annales.

Tout de même, je décerne à ce film le facepalm d’or.

Pour l’anecdote, avant la projection du film, on nous a remis un questionnaire médiamétrie. Au recto, nos expectatives, et au verso, nos impressions. Mercantile à souhait, ce questionnaire dispose de pas moins de trois questions concernant les sorties DVD. Je m’étais dit, au début, que je mettrai « probablement pas » pour l’achat d’un DVD (vu que j’achète rarement les DVD des films que j’ai déjà vus). A la fin, j’ai griffonné avec force conviction les cases JAMAIS AU GRAND JAMAIS, les yeux embués par les pleurs (dûs à la mauvaise qualité de l’image sans doute, ou à mes heures de vie qui ne me seront jamais rendues).

CinémanCritique express : Véritable cinébouse, Franck Dubosc au pire de sa forme. À fuir.

Cet homme est professeur de mathématiques. Ah vraiment ? Eh bien le fait qu’ils fassent grève dans l’éducation nationale ne m’étonne plus. Le pauvre bougre gagne si peu qu’il est obligé de vivre dans un bâtiment désaffecté envahi par les lianes et les chats. Vous l’aurez compris, la crédibilité du monde réel passe aux chiottes dès les premières minutes du film. Cela rend plus facile le veau à l’eau qui s’ensuit, le réalisateur n’ayant visiblement rien à foutre du scénario ni des performances de ses acteurs. Franck Dubosc, par malchance, s’est assis sur un balai avant le début du tournage. Heureusement, Pierre Richard, sommité du rire, est là pour lui donner des conseils. Hélas douloureusement atteint à l’hypothalamus depuis « Victor« , il ne lui sera d’aucune utilité (attention citation de Taram et le Chaudron magique). Le but noble de cet être en perdition : se taper de la zesgon à donf. Pour cela il endosse de nombreux accoutrements (ou fripes, selon), lui permettant de pourchasser l’élue de son coeur (et oui c’est un grand romantique – pas moi, dommage) dans des vieux films tous pourris. Un méchant fait alors son apparition. On sent bien qu’il est plus malin et plus adapté, mais comme dans tout bon film merdique, la chance et le scénariste se sont ligués contre lui. La queue entre les jambes, il repart. Le héros quant à lui mettra sa queue bien profond dans la petite salope, ah en fait non, il se la tape même pas. C’est cette impression de dégoût et de vide qui résumera le mieux ce film. Un mot sur la musique, au final pas si mal que cela, grâce à une adéquation raisonnable aux différentes ambiances. L’image, pour sa part, est brouillonne. On aurait aimé qu’ils revisitent des films plus récents, ou bien des films avec Franck Dubosc ou Pierre Richard. Pour conclure, ce sont les bonnes idées qui seront les grandes absentes de ce film.

ClonesCritique express : Une bande annonce alléchante qui ne sera pas suivie d’un bon film. A éviter.

Clones continue la série des films d’avatar, avec nos doubles contrôlés depuis des interfaces futuristes et des couleurs kikoolols de partout. Là, on nous demande de croire à la pseudo fable que l’humanité s’est lancée dans une fuite en avant du monde réel, ne se déplaçant plus que par l’intermédiaire de leur double. C’est bien là la seule bonne idée du film : sous prétexte de clones, les acteurs peuvent jouer comme des manches. Ils ont l’expressivité de ma brosse à dent. Bruce Willis est absolument pathétique. Il cherche à se donner des airs de sensibles, alors que le seul véritable film adapté à son style de jeu, c’est Die Hard. Le scénario est à l’avenant. On saute allègrement d’une incohérence à une autre. D’ailleurs en substance le film ne délivre rien. Il y a un pseudo message de « bouh la vie virtuelle c’est caca, il faut que les gens apprennent à se connaitre en vrai » et blablabla. Bref de la philosophie à la mort moi le nœud. On se fait donc chier grave dans cette bouse.

Lucky LukeCritique express : Film constipé et constipant, ce Lucky Luke se perd complètement. A éviter.

Exercice délicat d’adapter une bande dessinée au cinéma. Exercice encore plus délicat quand il s’agit d’une série aussi connue que Lucky Luke, une parodie de surcroit.
Une fois de plus, cet exercice sera raté et en beauté. Si le départ du film surprend par sa fraîcheur et ses gags assez bien trouvés, on plonge directement dans la mouise après les vingts premières minutes. En fait dès qu’Alexandra Lamy entre en scène. On quitte le film d’adaptation pour tomber dans la comédie pseudo romantique pseudo intellectuelle qui se cherche un coté bouffon sans l’assumer. Les seconds rôles sont simplement exécrables car mal castés. On nage en plein délire. Le scénario global est peut être la chose la moins à jeter dans ce film, c’est dire ! On passe sur la musique détestable. Jean Dujardin en fait des tonnes pour pas grand chose. Seul rayon de soleil, les gags avec le cheval, bien fidèles à l’esprit BD. Le reste est à oublier.

Jennifer's BodyCritique express : Film fidèle à l’image de son actrice principale, idéal pour les veaux écervelés. A fuir.

Ce film est un ramassis de tout ce qu’il ne faut pas faire, même dans un film pour adolescents retardés dont le cerveau a visiblement eu du mal à passer le col de l’utérus. On part sur un scénario complètement bidon : une chaudasse du cul se fait sauvagement assassiner puis posséder par un démon, ce qui la pousse à dévorer des hommes en les séduisants. On restera néanmoins dans le super cucul pour la séduction, c’est à peine si on voit un bout de sein de temps à autre. Pour un film qui en fait son argument de vente, c’est un peu léger… Reste, l’horreur, ah bah non il n’y en a pas, de temps en temps on voit du sang, de temps en temps on voit des dents ouh mon dieu ca fait peur. Donc, reste, hmm… rien. Oui en fait il n’y a rien du tout dans ce film. On se fait chier à voir des ados de 25 ans (cherchez l’erreur) à faire les débiles en attendant d’être mangé ou pas. La fin est à l’avenant de ce navrant navet.

PS: Megan Fox t’es moche cache toi.

Tempête de boulettes géantesCritique express : Un film qui ne paye pas de mine mais qui au final est une vraie pépite. A voir.

Tempête de boulettes géantes, c’est  la bonne surprise. On s’attend à une comédie en image de synthèse gentillette est on se bidonne pendant 1h30. Les gags s’enchainent à la vitesse de la lumière, et le parti pris de partir complètement en dehors d’un scénario « réaliste » permet aux concepteurs d’assouvir tous leurs fantasmes créatifs (un exemple parmi tant d’autres:  un escadron de pizzas volantes). Les héros sont complètement barges, et leur design leur sied vraiment bien (même si c’est un peu léger au niveau technique). Ils ont tous leur caractéristiques propres qui permettent de donner un véritable cachet  à ce film. Bref, pas d’hésitations, foncez !

Le Syndrome du TitanicCritique express : Très très pesant, on ne comprend pas très bien à qui se film s’adresse. A éviter.

Un autre film sur les dangers de la société moderne. Si de nombreuses personnes s’accordent à dire que le modèle socio-économique actuel est à chier, Nicolas Hulot est inquiet. Très inquiet. Cela peut se concevoir, mais hélas la réalisation du film pêche tellement que le message est très flou. Déjà, si on est convaincu avant son film, on n’apprend rien de nouveau et on se fait chier (mon cas). Mais si on ne connait rien, on en apprends pas tellement plus. D’autre part, Nicolas Hulot n’est clairement pas une voix. Il aurait du confier la diction de son texte à quelqu’un d’autre. Et l’écriture aussi tant qu’il y était. Bref, une bonne intention gachée…

VictorCritique express : C’est pas très drôle, c’est pas très inventif. A éviter.

Victor aurait pu être une réussite si les blagues qui l’émaillent avaient été plus nombreuses. Là, on se retrouve avec une comédie de famille assez lourde, qui passe les différentes étapes (mise en place, tension, résolution) avec lourdeur et apathie. Pierre Richard a de temps en temps une étincelle dans les yeux, mais à part cela, reste très fade. Les autres acteurs ne sont guère mieux, chacun engoncé dans son rôle. Un film pour les papy en mal de jeunesse peut-être.

The Informant !Critique express : Un film qui ne tient pas du tout ses promesses. A éviter.

Quel dommage ! The Informant ! s’annonçait pourtant comme un bon film. Partant d’une bonne idée, celle d’un haut cadre qui va dénoncer sous couvert d’espionnage (un peu bouffon et raté) les activités illégales de son entreprise, la réalisation choisit d’en faire un film d’une longueur et d’une lourdeur abominable. Rageusement coincé dans mon fauteuil je cherchais à m’échapper par l’esprit, mais en vain. Tout est beaucoup trop expliqué, baché et rebaché. On ne peut avoir qu’un seule lecture du film, celle du premier degré. Les pseudorebondissements n’en sont pas vraiment tellement ils sont annoncés. La performance de Matt Damon est assez bonne, même si elle ne crève pas l’écran. Non, ce qui manque vraiment à ce film, c’est du sel, du piquant… On se retrouve bloqué face à une suite incessante d’écrans qui au final, se ressemblent tous. Le fait que cela se passe dans les années 90 n’arrange rien à l’affaire. Un bref mot des acteurs secondaires, tous insipides, et de la bande sonore, inexistante. Au final, on a l’impression d’avoir vu un documentaire sur la mode vestimentaire plutôt qu’une comédie informative.

DémineursCritique express : Un film bourrin et raté. A éviter.

Un film de guerre, pourquoi pas ? Et qui en plus traite d’une guerre récente, et qui en plus traite d’un sujet que l’on a pas souvent l’occasion de voir au cinéma. Et bien c’est raté. Totalement raté. D’abord on nous ressort l’éternel couplet manichéen, avec les gentils et les méchants. Ensuite, les acteurs n’arrivent pas à capturer le spectateur. On dirait qu’il manque une peur, ou un soupçon d’hésitation. Là tout est parfaitement minuté, mesuré au millimètre près. On en apprend au final assez peu sur les démineurs et beaucoup sur le fait qu’être une tête brulée dans un pays en guerre ça ne le fait grave pas (mais quand même un peu quand on est le héros). En plus c’est hyper long (je ne me souviens pas de la durée du film mais c’est hyper long). A noter tout même, une scène d’anthologie où l’on voit deux snipers s’affronter en plein désert, sous un soleil de plomb. Évidemment ils ne peuvent pas bouger. A part cela, le reste du film s’oublie très facilement (d’ailleurs je l’ai déjà oublié).